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 LA FEMME INVISIBLE

     Pièce pour deux comédiennes et un théâtre 

                 

                             

      EXTRAITS


L’autre jour, je me promenais très en forme, maquillée, enveloppée dans cet adorable imperméable kaki, à la Charlotte Gainsbourg ; d’ailleurs, j’avais perdu 3 kilos et j’étais Charlotte Gainsbourg, quand tout à coup, j’entends : Hé la vieille ! Hé, oh, la vieille !..

 

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Il m’a fait boire. On a bien rigolé. Il m’avait dit : j’ai un boulot à te proposer. Génial que je lui avais répondu ; j’arrive. On a bu pour fêter ça. On a bu et on a bien rigolé. Puis, à un moment donné, quand j’avais vraiment bien bu, il s’est approché et c’est là que j’ai moins rigolé. Ça fait longtemps, je lui ai dit. C’est rien il a dit. J’avais trop bu. Il m’a emmené dans sa chambre. J’avais pas envie. Il m’a déshabillée, à moitié. On a rigolé. Dedans je rigolais pas. Dehors je rigolais...

 

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Quand je suis arrivée au musée, il ne me restait plus que 3/4 d’heure avant la fermeture.

Droit au but, je me suis dit ; juste le temps d’aller droit au but. Geneviève Asse dans les filets. A moi les bleus.

 

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Le musée allait fermer. J’étais toute seule. Je me suis assise sur un banc dans cette grande salle blanche, face à ces grandes oeuvres noires avec du bleu encore plein la tête.
C’est là que tout a basculé...
J’étais toute seule. Assise sur le banc blanc. Toute seule à pleurer comme une gourde face à cette histoire qui fusait de salle en salle, l’histoire d’une femme et puis celle d’un homme, d’un homme, d’une femme, du mari, de la femme, du père, de la mère, du féminin au masculin, du masculin au féminin, du bleu au noir, du noir au bleu,
j’ai tout mélangé...........

ASSOCIATION "FEMMES D'AÃŽLES"

 ASSOCIATION

"Femmes d'Ailes"

 femmesdailes@gmail.com

 PROLOGUE

 

C’était il y a neuf ans. J’avais tout juste 48 ans quand je me suis sentie attrapée en plein vol ! Tout semble s’être passé insidieusement et brutalement à la fois, comme si, emportée par une spirale d’obligations familiales et professionnelles, je n’avais pas entendu les rappels à l’ordre. Comme si, tout à coup, « ON » exigeait de moi un atterrissage forcé alors que je planais à 10 000 pieds au-dessus de la terre, alors que, bien calée dans mon siège, ceinture de sécurité bouclée, je me sentais invincible, éternelle, en pleine évolution, prête pour les acrobaties les plus incroyables, les plus risquées, c’est là, en plein vol, que tout a commencé…

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